Ironman Francfort : Résultats des athlètes BPC

Grande performance d’Evanne Blanchard qui pulvérise d’1 heure ses chronos réalisés à Zürich et à Hawaii en 2013. 1h06′ sur les 3800m natation, 5h17′ sur les 180 kms vélo et 3h35’17 sur les 42kms course à pied. Un temps final de 10h06’10. Excelletissime !
Evanne se classe 2ème W18-24 à seulement 1’42 de la danoise Laerke Lilleoere. Il n’y avait qu’1 slot pour Kona dans la catégorie.

CR de course d’Evanne : « Une histoire de chiffre. 98 secondes de la qualif, voilà un nombre qui tourne dans ma tête. Et l’instant d’après je me dis 10h06 purée. Voilà à quoi jouent mes pensées depuis 24 heures. Ce sport peut être si beau et parfois si cruel mais sans ma ‘’concurrente’’ je n’aurais pas fait la même course. Je ne serais pas allée puiser aussi loin, la tête aurait lâchée avant.

Elle a été plus forte, m’a repris ces 98 secondes sur 10.5km alors que j’ai moi aussi accélérée. Rien à redire de ce côté, elle mérite sa place. Avec des temps d’engagements à 11h07 et 10h19, je n’étais clairement pas la favorite au départ. Rien à perdre, sur une course d’un jour tout peut arriver !
Je savais qu’il fallait faire un gros vélo et que la brèche était là. J’ai remonté 9’ en 180km sans rouler comme une calus pour sortir le marathon qui va bien derrière.
Quand on vous annonce à pied des splits à 10’’ sur une course aussi longue, vous n’y croyez pas. C’était notre Ironwar à distance Elle m’a dit avoir eu peur, espérer que j’ai fait un trop gros vélo et que je pète à pied derrière. Les français sont faits en acier trempé, on ne se laisse pas faire comme ça !
J’ai tenu à aller la voir, la remercier à la cérémonie hier, pour nous avoir fait vivre ce grand moment et lui souhaiter le meilleur pour Kona.

Je voulais sortir THE race, j’ai sorti THHHHHEEE race Et me suis mis une bonne race par la même occasion : un déchet ce matin ^^. 1h en moins, mes qualités vélo qui se voient ENFIN sur le chrono et des progrès à pied confirmés ! Et il y a un autre chiffre 6’. Vous voyez où je veux en venir et où sera le prochain but Etre à portée de cette marque mythique que je pensais inaccessible ou alors dans longtemps ça fait quelque chose.
Bon, c’est pas le tout mais j’ai une combi à rincer ! »

Philippe Nahmias atteint son objectif initial, fixé en début d’année, qui était de terminer la course en moins de 12h. Résultat : 11h54’07 (Nat : 1h06’06 / Vélo : 5h54’39 / Cap : 4h34’45). Une belle performance.

CR de Philippe : « Quel immense bonheur de finir cet Ironman de Frankfurt, ce fut malgré quelques appréhensions d’avant course, du plaisir, du plaisir et encore du plaisir. Une natation sans tempo (mais le tempo, il était règle dans ma tête avec toutes ces heures dans le bac) ou j’ai fait l’extérieur au premier tour en 35 mm et l’intérieur au second tour sans prendre un seul coup… Bon 4100 à ma montre pour 1’06. Puis un vélo mémorable, ou je me suis rappelé le dernier conseil du coach Benjamin Pernet le matin au départ « n’oublies pas de t’alimenter » je n’ai pas cessé d’y penser et du coup, je le suis régalé, petit vent de face au retour dans les deux boucles. Mais il faut dire que les deux cotes à vélo, une, lorsque l’on traverse ce village de pavé et l’autre a 10 km de l’arrivée, (j’ai bien cru que je faisais parti des coureurs du Tour de France, quand ils sont les l’un derrière les autres) ce fut déjà une petite piqure de jouissance… Oui oui de jouissance. Je crois bien que j’ai mis la plaque pour les deux cents derniers mètres à chaque fois et je partais en danseuse et le public a exulté à chaque fois. Mais je suis arrive moins fatigue qu’à l’entraînement.. Heureux de partir pour en découdre avec les quatre boucles de run . La première pour voir, puis la deuxième ou je me fais doubler par Evanne Blanchard (super allure, belle cadence) et le troisième tour je me dis, je vais péter comme tous les autres, qui marchent…Et ben non, le troisième passe aussi ( bon je me suis arrêté à chaque ravito pour boire et manger, cela me coûte je pense un bon quart d’heure de plus, c’est sur) et le dernier tour je l’ai fait au mental…. Et oui j’ai vu 17h45 à ma montre et j’avais le Sub 12 en ligne de mire. Je savais que je tourne entre 138 et 144 au Cardio depuis le début. Que je n’avais pas froid comme lors des précédents épreuves (mon troisième pour info) du coup j’ai continue en pensant très fort à tout ce que j’avais fait endurer à ma femme. Et j’ai pense aussi à mon fils qui m’attendait à 200 mètres de la finish line. Au moment de prendre le dernier chouchou rose à 3,5 de l’arrivée l’émotion m’envahit … Je me dis … ce n’est pas le moment… Prends du plaisir encore c’est certainement ton dernier. Allez vas y…. Regarde cette engouement pour cette épreuve magique, c’est fabuleux, dernier ravitaillement ( peut être le seul ou je ne m’arrête pas… Je prendre juste un verre d’eau à l’arracher) dernier virage et la c’est un truc à vivre, une fois dans sa vie (c’était mieux qu’à Nice) ce public, l’engouement autour des finishers. Elle est la, l’émotion, puis je cherche ma femme, mon fils, je m’arrête, je la trouve enfin, je récupère mon fils dans les bras. Et c’est trop bon… Pendant 100 mètres il ne pèse plus rien, je regarde le public à droite à gauche je vois le tableau d’arrivée 11h53 je me dis que c’est bon. »

Prochaine étape : Ironman Zürich.