Estelle-Marie Kieffer, championne du monde W35-39 / 2 nouveaux slots pour Hawaii

ITU Long Distance Triathlon World Championships : A Motala, Estelle-Marie Kieffer est devenue championne du monde longue distance W35-39 avec un chrono de 6h09’17. 22 secondes d’avance sur sa poursuivante. Estelle a réalisé une excellente performance en Suède en parcourant les 120kms vélo et les 30kms de course à pied aux intensités cibles. Le chrono estimé sur la partie vélo était de 3h19′ (1h06’20 par tour). Estelle réalise 3h20′. Le point délicat de sa course aura finalement été la partie natation en raison de la température de l’eau particulièrement basse (13°C).

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Ironman Nice : L’épreuve niçoise s’est déroulée dans des conditions météorologiques particulièrement chaudes.

Les résultats :

Pascal Rojas : 5ème M45-49, 45ème scratch, 00:58:13, 05:23:26, 03:19:04, Temps final : 09:48:05. Encore une grosse performance de Pascal ! Notre Campinois a réussi à suivre à la lettre le tableau de marche. Rien n’est venu contrarier sa progression. Il décroche pour la 2ème année consécutive son slot pour l’Ironman d’Hawaii. Deux mots : bravo maestro !

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Stephane Lhomme : 13ème M40-44, 68ème scratch, 00:58:33, 05:24:36, 03:22:41, Temps final : 09:58:56. Grosse performance également de Stéf. Rappelons que Stéphane avait été victime d’un accident à vélo à Aix. S’en était suivi 3 semaines complètes d’arrêt de l’entrainement. Il réalise une marathon solide pour sa 1ère expérience sur format Ironman ;

CR de Stef : Voilà, mon premier IM est validé!! Depuis ma décision de m’inscrire sur cette épreuve mythique, beaucoup de choses se sont passées: des bonnes, des mauvaises mais j’aurai tendance à ne retenir que le positif…Avant de commenter le déroulement de l’épreuve, je souhaite remercier en priorité ma famille (Laetitia et les enfants aussi) qui ont subi pas mal de choses durant ces derniers longs mois (entrainements qui ne se terminent jamais, répétition de repas diététiques, excès d’humeur….). Au cours de mon récit, je ferai allusion aussi aux sponsors qui ont été très généreux avec moi malgré un CV non pro. Le we a débuté par un petit stress le vendredi matin: petit jeu anormal dans le pédalier lors du dernier nettoyage!! Pas de panique, grâce à mon ami Ludo Rocquet qui m’héberge gentiment à Bandol, nous ne sommes pas loin de OKI BIKE à Six Fours, mon vélociste préféré !! Un petit coup de clé, 15 minutes et hop ça repart??….Eh ben non!!!! Plus de 2 heures car pédalier désaxé, rondelles montées à l’envers, réglage complet des dérailleurs du coup plus, quelques autres détails sur le vélo, qui n’en sont pas en fait, sur une épreuve longue comme l’Ironman. Merci aux copains mécanos qui ont fait du super boulot ! Je passe le samedi (déblocage) et la nuit qui a été plutôt courte (lever 03H15); je signale que j’ai réussi à prendre un dernier diner comme je le souhaitais avec mes incontournables patates douces. Yessssss !
06h25: les pros s’élancent ! je ne me laisse pas envahir pas le stress, l’émotion ou la joie: Mental Sport m’a bien préparé et ma bulle est parfaitement hermétique. Cela me vaudra un encourageant 58’10 pour 3971 mètres (données Garmin) sur la partie natation au tempo 65; comme tout le monde, j’ai ramassé des tartes, j’ai esquivé des tentatives de noyade et ce, du début jusqu’à la fin mais encore une fois, la préparation mentale porte ses fruits ( merci Dav). Aucune douleur ressentie avec mon épaule en plastique, je n’y pense même pas. Je pense plutôt : « roulis du bassin », « regard perpendiculaire », « allonger les bras »!!! Ben Pernet, tu m’as accompagné tout au long de la natation. La technique : ça paye! la 2XU Velocity aussi….merci Germain Hazard !
Transition sans histoire, je pense à tout, je ne me précipite pas, et je fais même rire ma famille qui me voit siroter tranquillement 200 ml de boisson avant de récupérer mon bike.
C’est parti pour la partie cycliste: je me concentre sur les trajectoires, ma cadence, ma puissance et mon alimentation; toutes les 20’ je m’efforce de prendre quelque chose. Je suis presque en autonomie complète : hydratation Herbalife (Vercorssportsteam)/ barres « chimpanzé »/gels High5. Dès que possible, j’ingurgite aussi des bouts de banane.
Les paysages sont magnifiques, je retrouve bien « mon Sud » escarpé et je prends du plaisir! avant la montée de l’Ecre, ma puissance est un peu trop élevée et je tente d’assouplir mon pédalage…je dois me faire dépasser par au moins 20 athlètes, je maitrise mes envies en pensant aux dernières consignes du coach. A quelques minutes près , je suis dans les temps. Petit arrêt au « special needs »:échange des gourdes, remplissage de ma bento box artisanale (merci Nico et Laurent de la CTAO) et hop c’est reparti. L’aller retour sur le plateau (qui sert à rien) englouti, j’ai à nouveau la patate et je fais attention à maintenir de la puissance dans la descente. Les kilomètres s’enchainent, tout va bien jusqu’au dernier virage à 90°…, nous sommes 7 ou 8, à nous remettre en position de recherche de vitesse. Pas assez vite selon l’arbitre , nous prenons tous les 7 un carton et donc une pénalité de 5 minutes. La loose! vous me croyez ou pas mais ce n’était pas justifié : la route à cet endroit là est plutôt étroite, on ne pouvait pas franchir la ligne blanche et à moins d’un coup de frein de notre part ( on était à 40 km/h), je ne vois pas d’autre solution…pas d’énergie à gaspiller avec ça (ceux qui ont essayé le regrettent). L’aéroport est en vue, le moral reste excellent et la vue de ma famille (épouse, enfants, cousin, cousine, amis) ne fait qu’augmenter ma motivation.
Transition express mais ….5 minutes de prison sous la tente noire. Dans leur extreme bonté, j’ai le droit d’aller faire un petit pipi!!! Cooooooool. 5 minutes, c’est très très long quand on a les crocs pour commencer le marathon. Bref, c’est ainsi! Allure trop rapide sur le premier kilomètre, j’arrive à me stabiliser à 4’38/1000 à 180 pas minute. Merci le tempo trainer !!! par la même occasion, je deviens moi même un métronome concernant les ravitaillements: Isogel High5/verre d’eau/1 fond de coca/2 verres d’eau sur le visage pour refroidir la machine.
Les prédictions étaient bonnes : mon temps au 1000 s’effondre à l’issue du semi marathon malgré moi: j’ai envie de continuer sur le rythme, mon cardio aussi, mes jambes pas du tout….partant de là, je n’ai qu’une solution: débrancher le cerveau pour finir en dessous des 10h. A ce moment là, je ne me soucie plus du tout du classement des GA; de toutes façons, personne n’est en mesure de me renseigner…
La ligne arrive, c’est l’émotion, je suis ravi d’autant plus que Laetitia (cap) et Hugo(trottinette) m’accompagnent sur les 2 derniers kilomètres. Magique!!!
À ce moment là, je pense très fort à mon parrain Daniel, décédé d’un cancer en 2001. Depuis, de nombreuses personnes ont disparu et je voulais leur faire un petit clin d’oeil en organisant cette collecte pour la fondation Arc. 425€ ont été récoltés. Ce n’est pas un grand succès mais merci 1000 fois aux 6 donateurs .
Rdv sur un prochain objectif; merci encore pour tous vos messages, le fait de croire en mes capacités m’a sans aucun doute porté tout au long de cette longue journée.
Je n’oublie pas tous les sponsors: Clarins/BV sport/Cannondale/Vercorssportsteam/Matrix/Oakley/2XU/RevoRaceWheel/GMPA/Banque Populaire. J’espère n’avoir oublié personne. »

Armel Le Floch : 70ème M40-44, 302ème scrtach, 00:56:50, 06:28:09, 03:17:54, Temps final : 10:52:07. La petite déception du jour. Armel a dû s’arreter 45′ en vélo… pour dormir. Les raisons de cette léthargie sont difficilement explicables. Pendant les 10 jours précédents Nice, Armel n’a pu réaliser aucun entrainement suite à un accident de bricolage. La reprise a-t-elle été trop… violente ?

Thomas Fauquet : 87ème M30-34, 453ème scratch, 01:08:59, 05:45:38, 04:12:03, Temps final : 11:15:12. Superbe prestation de Thomas qui débute le triple effort après une carrière sportive en BMX. La feuille de route a été parfaitement suivie ;

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Théo Bayssat : 17ème M18-24, 1160ème scratch, 01:11:38, 06:14:28, 04:49:40, Temps final : 12:33:02. Très belle performance de Théo qui visait la finish line. Il l’a franchi avec la manière.

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2783 classés.

Ironman Coeur d’Alène : Laurent Cali (le mec caché derrière le trophée) se classe 3ème M55-59 et décroche une nouvelle fois son slot pour Hawaii. La course s’est déroulée dans des conditions météorologiques dantesques (42°C à l’ombre). 162ème scratch, 01:03:06, 05:40:40, 04:29:42, Temps final : 11:21:22. 2012 classés.

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Ironman Klagenfurt : DoMinique Ancelin se classe 59ème M44-49, 440ème scratch. Temps intermédiaires : 01:05:27, 05:15:33, 03:55:56. Temps final : 10:26:58.
Après une bonne 1ère partie de course, Dom a rencontré des problèmes intestinaux lors du marathon, ce qui ne lui a pas permis de réaliser la performance escomptée.
Nous pensions retrouver un DoM dégoûté et abattu. Que nenni ! Il a déjà réservé sa place pour l’édition 2016 !!!

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CR de Dom (certains contenus sont susceptibles d’heurter la sensibilité de nos jeunes lecteurs…) :
« Je vous fais un premier compte rendu à chaud du fin fond de mon lit ou je meurs doucement
1- les départs en vagues c’est de la merde. Déjà c’est pas notre sport à la base !!! Moi je préférais quand j’étais à côté d’Allen au départ et tous ensemble. Je sais je suis un vieux con mais quand même ! Je m’explique sur la course d’aujourd’hui. Au bout de 600m je suis déjà avec les premiers de la vague devant moi …. 1 premier paquet de passé. À 1200m soit avant le premier virage je suis avec les bonnets verts, soit 2 vagues devant !? Là 3 bonnets rouge (vague derrière moi) passent à côté de moi. Ça glisse tout seul et même si je me demerde bien, ça glisse tout seul. Retour vers l’entrée du chenal et là pompon sur le calot émoticône wink je double des pros en bonnet rose ???? C’est quoi se bordel putain !?!? Entrée dans le chenal, où je m’étais dit : bon là y’a pas de fond, 2 rangées de spectateurs autour, je vais taper l’heure c’est sur de sur. Et bien non … Car je m’écrase contre un paquet de bonnets gris (3 vagues devant moi) et le chenal est bouché …
Je me mange MeMe les petites bouées qui avertissent des pontons. Et ces bouffons qui t’accrochent les bras, les pieds … Bon je suis un gentil mais là au bout de trois fois et bien j’ai été méchant pour la première fois de ma vie émoticône frown. Mon fiston a qui j’avais donné rendez vous sur la passerelle pour qu’il me voit me raconte que notre vague (les vieux de 45 ans) on était les moins bien lotis… Il me raconte des scènes surréalistes ou les spectateurs applaudissent les faits d’armes entre bonnets blancs qui nage et les « non nageurs qui zizaguent ??? Dans le chenal ….
Bref du grand n’importe quoi. Ce passage d’une borne qui devait être une fête a été une calamité

Bon passons au vélo :
Qui a dit qu’à Klagenfurt c’était roulant ???? Putain c’est un putain de parcours casse pattes ou t’es en prise tout le temps. Les plus : il y a beaucoup beaucoup de spectateurs qui encourage. Tout le parcours. Le revêtement est nickel. Je me suis posé la question de l’utilité de prendre un boyaux de rechange et tout le merdier qui va avec. À refaire je prends rien de rien. Juste des boyaux neufs avec le produits dedans et bim ça roule. Les moins: les ravitos sont lége…. Et les boissons sont chaudes au premier tour …
Un jour quelqu’un pourra expliquer aux organisateurs que préparer 2000 bidons 3h avant le passages des triathletes et en plein cagnard c’est nul ??
Et enfin dans les moins on en revient au problème des vagues ou clairement tu te tamponnes des groupes de gens visiblement nettement moins à l’aise que toi sur un vélo et qui discutent tranquille ou pire tire une fille du club…. Pour preuve c’est deux connards d’italien qui roulent comme des brutes dès que ça descend et qui s’écrasent comme des merdes dès qu’ils arrivent dans un tape cul mais …. Tout en parlant sans cesse en italien. 30 bornes avec eux deux quand même …. Ça c’est pas fermer sa gueule en roulant un italien un quoi ????

Et enfin la course à pied :
Bon je rentre au port et y’a pas beaucoup de vélos accrochés. Sourire et sentiment du devoir accompli. Je pense à Benjamin Pernet derrière le PC entrain de se dire : good job doM.
Oui je suis content. J’ai bien nagé malgré ces cons et j’ai bien roulé malgré les difficultés du parcours. Je pars sur les bases du coach avant quand MeMe, et ça aura sont importance après dans le récit, par la case chiotte. D’où les 4′ en T2. Je me dis: bon et bien t’es pas bien gros et bien tu le seras encore moins. Je pense à vous les amis à cet instant car je ne sais plus qui a écrit que j’étais taillé comme un japonais affamé sur une île déserte ;-)) C’est Denis Levieux je crois bien …
Mon bilan de la semaine dernière chez mon coach nutrition nutriathlete team Herbalife: Vincent Matton avait confirmé mon état de forme. Bref, tout se passe bien sur les 20 premières bornes.
Bon là aussi petit bémol sur l’organisation : tout est chaud … Rien de Frais si ce n’est les tuyaux d’arrosage des spectateurs. Car j’ai oublié de vous mentionner que sur cette première partie de marathon ça cogne dur …. Le petit gars du nord que je suis déguste mais j’aime ça la chaleur alors ça va.
Et puis tout d’un coup sans prévenir je vais rentrer dans le très glamour messieurs dames …. Et bien sur un petite montée de pont … Je me chie dessus ???? Littéralement…..
Oui j’avais prévenu hein c’est glamour …. Heureusement je cours en compressport. Je sais benjamin Pernet sais pas bien mais ça serre et j’ai choisi l’option contention pour affronter tes allures émoticône wink. Bien m’en à pris car le shorti est noir. Malgré tout je me fais 5 fois un arrêt par la case chiotte pour nettoyer le travail… Ça irrite la merde en fait, je savais pas émoticône frown
Du coup on passe en 4’50 au kilo à 23′ au kilo… La galère pour rentrer. Malgré tout ça, le fiston qui à compté tous les dossards blancs m’annonce toujours que je suis 13. Et comme MeMe dans la galère je double, je m’accroche et pense à Benjamin qui m’a retapé toute la semaine : lâche rien de rien et une place et une place. Ça à son importance pour les slots !
Vincent aura le même discours : une seconde est une seconde ! Alors je m’accroche à cette putain de place. Je me dis au roll down j’aurai peut être une chance de cocu ….
A la faveur d’un dernier au stand nettoyage du cul je pomme 2 places quand même. Pire dans le dernier kilo v’la t’y pas que MARKUS dossard blanc me double !?!?
J’ai fais le dernier 1500 comme un 1500 en fait et fuck la photo d’arrivée qui aurait fait classe dans un énième cadre a la maison, je sprint comme un taré pour pas qu’il passe le con.
De toute façon la photo aurait été nulle car j’ai degueulé tout ce que je pouvais pile poil sur un M rouge juste devant le photographe….
Glamour jusqu’au bout du bout.
Bref et en résumé final : Bon natation. Bon vélo. Course à pied merdique et y’a bien un jeu de mots !!
Merci tout d’abord à mon fiston qui a passé sa journée à être aux endroits décidés ensemble pour me soutenir. Il été raccord à chaque fois. Milles merci Valentin Ancelin Je t’aime !!!!!!! Le pauvre il a compter toute la journée 13/13/13/13 alors qu’il y avait des connards de mon groupe d’âge en fast Line avec des dossards gris métal partis 30’avant moi… D’ailleurs le récapitulatif Ironman avec le tracker doit merder un peu je pense …
Et puis merci à vous tous car je savais que vous seriez derrière les PC à suivre
Merci pour vos messages/SMS/messenger/etc
Et puis bien-sûr merci à Benjamin Pernet et Vincent Matton
Allez j’arrête là pour mourir tout doucement dans mon lit autrichien« .

Austria eXtrem Triathlon : Objectif atteint pour Ludovic Lévêque qui a franchi dimanche soir à 22h52′ la finish line de l’Austria eXtrem Triathlon. 18h22′ d’effort au total. Un incroyable défi physique. Pour entrevoir l’extrême difficulté de cette épreuve, prenez le temps de lire son compte-rendu de course. Il est nécessaire de préciser que le terrain d’entrainement de Ludo est Angers, zone géographique où l’altitude culmine au maximum… à 100m.

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CR de Ludo :
« AUSTRIA EXTREME TRIATHLON
Départ mercredi 24 juin. 3h00 du matin avec le team. Arrivée après 16h de route à Ramsau. Petit footing de 25mn cool pour se dégourdir les jambes avec mon support runner Elise et là on se rend très vite compte du dénivelé dans la région… 

Jeudi 25 Juin : Reconnaissance en marchant d’une partie de la course à pied car elle passe proche de notre hôtel et ensuite direction le site de la FINISHLINE à environ 2000m d’altitude. Mon équipe et moi même on prend conscience que cela va être un final extrêmement exigeant. Certaines pentes à pied affichent 17%. L’après midi direction T2A, le checkpoint qui se situe à 15km de la ligne d’arrivée, il s’agit aussi du lieu où l’on récupère son support runner.

Vendredi 26 Juin : Un peu de vélo sur le haut du col de la grosse difficulté de la course LE SHOLKPASS avec des pentes atteignant 14%. Je tourne les jambes, pas de fatigue inutile mais la je me dis : « faire ce col après 160km et sous l’orage comme annonce la météo, il va y avoir du dégât chez les concurrents… L’après midi, direction la remise des dossards à Graz, je suis excité mais j’ai peur en même temps car je me rend bien compte que cette épreuve est hors norme, bien au delà du CELTMAN de 2014. On arrive donc à Graz et je retrouve les autres athlètes, que du haut niveau en extreme avec de nombreux Finishers du CELTMAN, NORSEMAN, SWISSMAN. Je suis sans aucun doute le plus jeune. Cela fait bizarre d’être à 50 quand on sort du circuit IRONMAN et ses 2000 partants. L’organisation est top et vraiment proche de nous. Le soir direction le départ de la natation pour voir la force du courant. La rivière est large tant mieux on va pouvoir nager tranquille (enfin je pensais ça…)

Samedi 27 Juin
Debout 1h30. Départ de l’hôtel 3h00. Arrivée au « parc à vélo » à 3h30 et cela fait bizarre car c’est tout petit car bien évidemment on est que 50 ! pas de soucis pour retrouver son vélo c’est certain. On se prépare tous dans le calme car on sait que la journée va être longue et que la météo sera terrible vers 12h00 environ. Vers 4h10 on se dirige vers le point de départ guidé par un Autrichien en costume qui parle Allemand. La grande question à ce moment est : « je met mes chaussons ou on ???? » question qui aura eu son importance par la suite…. Au final oui je met les chaussons. Je me met à l’eau et là et bien j’ai pas trop froid, l’eau est à 13 ou 14 degrés. Le départ est donné à 4h30 précis et là j’hallucine ça part comme sur une distance SPRINT !!! je me dis chacun veux sortir vite de l’eau car la journée va être longue. Bref je laisse partir et je me cale sur mon TEMPO TRAINER mais là problème, j’ai un soucis avec ces fameux chaussons, je ne sais pas ce qu il se passe, ils me gênent et me paraissent trop grand, j’avance plus … Pourtant je l ai déjà utilisés… Je dois réfléchir vite car je vai perdre du temps… Je décide de les enlever et de faire des grands signes à un kayak pour venir les prendre. Au final je perd bien 5mn avant de reprendre mon rythme. Au bout de 2,2km je remonte le courant le long de la berge pour sortir au bout de 4110m de natation au lieu de 3800m mai bon je suis dans mes estimations donc ça va. Mais rappelez vous de cette histoire de chaussons ! Pour mon équipe support j’avais forcément les chaussons en nageant donc quand je suis passé devant eux proche du final ils ne m ont pas reconnu car je n avais pas plus de chaussons !!! Heureusement mon père était proche de l’arrivée pour m’aider à vite me réchauffer et partir en vélo très rapidement. Comme quoi un petit détail à était bien pénalisant au final mais avec une fin heureuse.

C’est donc parti pour 186km de vélo et 3900m de dénivelé+. J’ai les jambes je le sent mais je ne m’enflamme pas, je rattrape pas mal de gars en respectant les watts à faire via mon GARMIN. Au bout de 2h j’attaque le 1er col et déjà des pentes à 10 et 12%. Je vous assure ça réchauffe mais je tourne assez bien les jambes. Je m’arrête en haut et je mange un sandwich. Je bascule direction le 2ème col moins long mais je vous assure tout aussi pentu, le paysage est magnifique. J’arrive en haut, je mange aussi. A chaque bascule je met une veste longue pour ne pas avoir froid. Il ne pleut pas nickel ! Direction le 3ème col, le plus « simple » car plus court mais là un petit coup au moral car on retrouve encore des pentes à 12%. J’arrive en haut et là je sais que le prochain va faire mal car 25km de montée et normalement la pluie sur la fin vu mon chrono. Une petite pause juste en bas du SCHOLKPASS et j’attaque le monstre. A partir de ce moment je ne savais pas que ce jour changerait certainement la vision et la connaissance que j’ai sur moi même. A 5km de l’arrivée du col, je me sens pas bien du tout, je vois trouble, j’ai mal au crâne mais non je ne mettrai pas le pied à terre !! Une pluie diluvienne tombe sur moi et je suis glacé jusqu’aux os, je suis en hypothermie. Je dois m’arrêter 15mn à 2km du sommet et à ce moment je me dis c’est finit pour moi. Je vis un enfer, je tremble, je m’endors en un quart de seconde, je ne tiens plus debout… je me dis : « que se passe t’il ?? que m’arrive t’il ? mon corps me lâche … » Grâce à mon équipe support extraordinaire je remonte sur mon vélo et je termine ce col ( j’apprend par la suite que beaucoup de gars ont poussés le vélo et on mis les couvertures de survie dans les voitures support). Je bascule direct dans la descente, il me reste 15km à faire. Etant dans un état faible je dois faire attention au pilotage car la moindre erreur sur cette route détrempée et ce sera le grand saut 300m plus bas. J arrive en bas et la la tempête se calme, et moi comme un miracle je retrouve ma santé, je termine à bloc le vélo pour poser le bike en 17ème position.

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C’est parti pour 44km de course à pied et 1900m de dénivelé +. Transition sous la tente et tout va bien sauf que je suis congelé. Mon erreur et je le saurai plus tard et de ne pas avoir pris un vrai repas à ce moment quitte à perde 15mn… Je part très bien (enfin comme on peux être bien après tant d’heures d’épreuve émoticône wink. Je sais que je vai être seul sur 27km environ. Au début tout est ok, j’arrive à courir environ 1h et ensuite je tombe sur une pente à 17% et cette dernière signera le début de ma journée en enfer. Je n’arrive plus à courir et surtout je n’arrive plus à m’alimenter ni en ISODRINK, ni en GEL. Si je mange vomis, si je mange pas je tombe : GROS PROBLEME ! Je croise des gars et je me rend compte et on se comprend dans nos regards que cette fois ci on est vraiment à la limite de l’extreme et des capacités humaines. J’enchaine les vomissements et les malaises mais je suis loin de me douter que le pire est à venir. Au bout de plusieurs heures, j’aperçois Elise qui est venue me chercher à 3km de T2A. A voir sa tête je suis très mal en point mais bon je continue. Je fais une pause à T2A avant de repartir même si mon équipe me conseille de stopper ici. Je ne sais pas ce qui m’ a fait repartir mais je me redresse et je marche. Désormais je ne suis plus seul et cela fait du bien. Elise me soutien par le bras pour éviter que je m’écroule au sol. J’enchaîne vomissent et malaise mais il y a toujours une petite voix dans ma tête qui répète : « marche tant que tu es dans le cutt off » ceci dit cela est vrai car on y est largement. Je dois faire des pauses parfois car je suis épuisé et dès que je m’assois je m’endors en une fraction de seconde. Je n’arrive plus à m’alimenter sauf des micros morceaux de bananes et de l’eau plate. Après plusieurs heures de marches, on aperçoit l’avant dernier checkpoint qui se situe à 5km de l’arrivée. Un véritable bonheur pour nous deux !!!! loin de se douter de la suite.
A partir de ce moment il fait nuit totale, on doit mettre les PETZL, on attaque la très haute montagne sur des sentiers tout juste tracés avec des ravins. La moindre erreur est on dévale en bas. Je suis toujours dans état lamentable. L’orage éclate au dessus de nous. Je me dis : « cette fois ci c ‘est trop, on est perdu, cette histoire va mal finir… ». Je n’aperçois plus le dernier refuge qui sera synonyme de descente. Elise est toujours là pour me tracer le chemin dans des conditions absolument horribles pour elle. Pour la 1ère fois de ma vie, je tombe à genoux au sol et je me dis : « c’est finit pour toi, ton corps t as laché, tu resteras là… » Elise me relève et quelques centaines de mètres après, on retrouve les lumières du refuge !!! Je n ai pas de mot assez fort pour décrire cela. Nous étions en mode survie ! L’organisation nous indique qu il y a un nombre important d’abandons. Pour nous il nous reste 25mn de descente. On attaque donc cette dernière, le long de la falaise en traversant des glaciers sur la neige et sous l’orage. Un moment hors du temps surtout un 27 Juin. On voit enfin les lumières de la FINISHLINE et l’organisation qui sonne les cloches pour notre arrivée ! il y a une banderole de vainqueur pour chaque FINISHER, je la lève au dessus de moi avec un hurlement indescriptible tellement j’ai souffert. Il y a des longues étreintes avec l’ensemble de l’organisation. Ce moment est tellement fort et incroyable. Mon corps m’a lâché mais je termine avec une force mentale que je n aurai jamais crue. Et avec un support runner hors du commun.
Les secours nous prennent en charge car je suis dans un état physique indescriptible…

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Dimanche 28 Juin
Retour à la FINISHLINE pour la remise individuelle des t-shirts et petit déjeuner tous ensemble. On peut voir sur les visages que chacun à souffert. Ensuite on a tous pris le téléphérique direction les 3000m d’altitude pour la photo des FINISHERS et des support runners. Tout ceci sous une tempête de neige ! Impossible de retenir les larmes, beaucoup trop d’émotions en si peu de temps. Mes mots ne sont pas assez fort pour décrire cette épreuve mais c’est certain qu ‘il y aura un avant et un après. 

Un grand merci à mon équipe support sur place ainsi que Elise le jour J.
Merci à mon coach Ben ainsi que le Team BPC pour les encouragements.
Merci à l’ensemble de mes partenaires : NEW BALANCE / TRI RUNNING / ANJOUBIKES / SPECIALIZED / OAKLEY / LES EMPLAQUES / O2FIT’ / LEVAGE SERVICE / ROUSSEAU / GUINEBERTEAU
Et biensur merci à vous tous pour vos messages !!!!
Maintenant repos et à bientôt pour des nouvelles aventures.
A bientôt
Never Give Up
Ludo »

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